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PROCÉDURE INTERNE ANTI-BLANCHIMENT

Cabinet [NOM DU CABINET]

Conformément à la loi du 18 septembre 2017 et à la norme de l'ITAA du 31 mars 2020

TABLE DES MATIÈRES

  1. Introduction et cadre légal
  2. Organisation interne et responsabilités
  3. Politique d'acceptation des clients
  4. Procédure d'identification et de vérification
  5. Procédure de vigilance continue
  6. Procédure d'analyse des opérations atypiques
  7. Procédure de déclaration à la CTIF
  8. Conservation des documents
  9. Formation du personnel
  10. Annexes

1. INTRODUCTION ET CADRE LÉGAL

1.1 Objet de la procédure

La présente procédure interne a pour objet de définir les mesures mises en place par le cabinet [NOM DU CABINET] pour se conformer aux obligations légales en matière de prévention du blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme (BC/FT).

Elle s'applique à l'ensemble des membres, collaborateurs et employés du cabinet et doit être strictement respectée dans l'exercice de leurs fonctions.

1.2 Cadre législatif et réglementaire

Cette procédure est établie conformément aux dispositions suivantes :

1.3 Définitions

Pour l'application de la présente procédure, on entend par :

2. ORGANISATION INTERNE ET RESPONSABILITÉS

2.1 Personne responsable au plus haut niveau

Conformément à l'article 9, §1, de la Loi, le cabinet a désigné [NOM, PRÉNOM ET FONCTION] comme personne responsable au plus haut niveau.

Ses missions consistent à :

2.2 AMLCO (Anti-Money Laundering Compliance Officer)

Conformément à l'article 9, §2, de la Loi, le cabinet a désigné [NOM, PRÉNOM ET FONCTION] comme AMLCO.

Ses missions consistent notamment à :

2.3 Collaborateurs

Tous les collaborateurs du cabinet sont tenus de :

3. POLITIQUE D'ACCEPTATION DES CLIENTS

3.1 Principes généraux

Le cabinet applique une politique d'acceptation des clients basée sur l'évaluation des risques. Cette politique a pour objectif de s'assurer que le cabinet n'entre pas en relation d'affaires avec des personnes impliquées dans des activités illégales ou susceptibles de porter atteinte à sa réputation.

Avant d'accepter tout nouveau client ou toute nouvelle mission pour un client existant, le cabinet procède à une évaluation des risques de BC/FT, fondée sur une série de critères objectifs.

3.2 Évaluation et classification des risques

Sur base de l'évaluation globale des risques, le cabinet a défini les catégories de risques suivantes :

Niveau de risque Description Mesures à prendre
Faible Clients présentant les caractéristiques d'un risque faible selon l'annexe II de la norme ITAA Vigilance simplifiée, avec mise à jour de l'identification tous les [X] ans
Standard Clients ne relevant ni de la catégorie à risque faible ni de la catégorie à risque élevé Vigilance normale, avec mise à jour de l'identification tous les [X] ans
Élevé Clients présentant les caractéristiques d'un risque élevé selon l'annexe III de la norme ITAA ou selon notre évaluation globale des risques Vigilance renforcée, approbation d'un associé, mise à jour de l'identification tous les [X] mois

Le classement d'un client dans une catégorie de risque est effectué à l'aide de la matrice d'évaluation des risques jointe en Annexe 1.

3.3 Clients et situations à risque élevé

Sont notamment considérés comme présentant un risque élevé :

L'acceptation des clients à risque élevé est soumise à l'approbation préalable de [TITRE/FONCTION, p.ex. un associé du cabinet]. L'AMLCO tient un registre des clients à risque élevé, qui fait l'objet d'une revue périodique.

3.4 Refus d'entrer en relation d'affaires

Le cabinet refuse d'entrer en relation d'affaires ou de poursuivre une relation existante dans les cas suivants :

Toute décision de refus est documentée et enregistrée par l'AMLCO.

4. PROCÉDURE D'IDENTIFICATION ET DE VÉRIFICATION

4.1 Obligations d'identification et de vérification

Conformément aux articles 21 à 32 de la Loi, le cabinet procède à l'identification et à la vérification de l'identité des personnes suivantes :

L'identification doit avoir lieu avant l'établissement de la relation d'affaires ou l'exécution de l'opération occasionnelle.

4.2 Identification des personnes physiques

L'identification des personnes physiques comprend le recueil des informations suivantes :

La vérification de l'identité s'effectue au moyen de l'un des documents probants suivants :

Une copie du document probant est conservée dans le dossier du client.

4.3 Identification des personnes morales

L'identification des personnes morales comprend le recueil des informations suivantes :

La vérification de l'identité s'effectue au moyen des documents suivants :

Pour les personnes morales établies à l'étranger, des documents équivalents sont requis.

4.4 Identification des bénéficiaires effectifs

Conformément à l'article 4, 27° de la Loi, sont considérés comme bénéficiaires effectifs :

  1. Pour les sociétés :
    • Les personnes physiques qui détiennent, directement ou indirectement, un pourcentage suffisant de droits de vote ou une participation suffisante (en principe plus de 25%);
    • Les personnes physiques qui exercent le contrôle par d'autres moyens;
    • Si aucune personne n'est identifiée selon les points précédents, le principal dirigeant.
  2. Pour les ASBL et fondations :
    • Les administrateurs;
    • Les personnes habilitées à représenter l'association;
    • Les personnes chargées de la gestion journalière;
    • Les fondateurs;
    • Toute autre personne physique exerçant par d'autres moyens le contrôle.
  3. Pour les constructions juridiques similaires aux trusts ou fiducies :
    • Le constituant;
    • Le ou les fiduciaires ou trustees;
    • Le protecteur, le cas échéant;
    • Les bénéficiaires ou la catégorie de bénéficiaires;
    • Toute autre personne exerçant le contrôle en dernier ressort.

L'identification des bénéficiaires effectifs s'effectue sur base :

Les mesures d'identification et de vérification sont adaptées au risque et dûment documentées.

4.5 Identification en cas d'impossibilité de présence physique

Lorsque l'identification a lieu en l'absence de présence physique du client, des mesures de vigilance renforcée sont appliquées, notamment :

4.6 Mise à jour des données d'identification

Les informations d'identification sont mises à jour :

La fréquence de mise à jour est définie comme suit :

5. PROCÉDURE DE VIGILANCE CONTINUE

5.1 Principes généraux

Conformément à l'article 35 de la Loi, le cabinet exerce, à l'égard de la relation d'affaires, une vigilance continue et proportionnée au niveau de risque identifié.

Cette vigilance continue comprend :

5.2 Processus de vigilance continue

Le processus de vigilance continue comprend les étapes suivantes :

  1. Examen systématique de la cohérence des opérations avec le profil du client lors de chaque nouvelle mission;
  2. Revue périodique des dossiers clients en fonction de leur niveau de risque;
  3. Alertes automatiques en cas de changement significatif dans le profil ou les activités du client;
  4. Documentation des analyses effectuées et des conclusions.

5.3 Vigilance renforcée

Une vigilance renforcée est appliquée dans les situations suivantes :

Les mesures de vigilance renforcée comprennent :

6. PROCÉDURE D'ANALYSE DES OPÉRATIONS ATYPIQUES

6.1 Détection des opérations atypiques

Est considérée comme atypique, toute opération qui n'est pas cohérente avec les caractéristiques du client, avec l'objet et la nature de la relation d'affaires ou avec le profil de risque du client.

Les collaborateurs du cabinet sont formés à reconnaître les indicateurs d'alerte (« red flags ») suivants :

Une liste plus complète des indicateurs d'alerte figure en Annexe 2.

6.2 Signalement et analyse des opérations atypiques

Tout collaborateur qui détecte une opération potentiellement atypique doit immédiatement la signaler à l'AMLCO en utilisant le formulaire de signalement interne (Annexe 3).

L'AMLCO procède ensuite à une analyse approfondie qui comprend :

  1. La collecte d'informations complémentaires auprès du collaborateur concerné et, si nécessaire, auprès du client (sans l'alerter sur le caractère suspect de l'opération);
  2. L'examen de la cohérence de l'opération avec le profil du client;
  3. La recherche de l'origine et de la destination des fonds;
  4. L'analyse des justifications économiques et légales de l'opération;
  5. La consultation de sources d'information internes et externes.

6.3 Rapport écrit et décision

Conformément à l'article 45 de la Loi, l'AMLCO établit un rapport écrit pour chaque opération atypique analysée. Ce rapport comprend :

Si, après analyse, l'AMLCO a des soupçons que l'opération est liée au BC/FT, il procède à une déclaration à la CTIF conformément à la procédure décrite à la section 7.

Le rapport d'analyse est conservé pendant 10 ans à compter de l'exécution de l'opération.

7. PROCÉDURE DE DÉCLARATION À LA CTIF

7.1 Obligation de déclaration

Conformément aux articles 47 à 54 de la Loi, le cabinet a l'obligation de déclarer à la CTIF :

L'obligation de déclaration s'applique même si l'opération n'a pas été exécutée ou si la relation d'affaires n'a pas été établie.

7.2 Modalités de déclaration

Les déclarations à la CTIF sont effectuées par l'AMLCO ou, en son absence, par la personne responsable au plus haut niveau.

La déclaration est effectuée via le système sécurisé en ligne mis à disposition par la CTIF (www.ctif-cfi.be) ou, en cas d'impossibilité technique, par tout autre moyen écrit.

La déclaration contient :

Un modèle de déclaration figure en Annexe 4.

7.3 Interdiction d'information

Conformément à l'article 55 de la Loi, il est strictement interdit d'informer le client ou des tiers :

Cette interdiction ne s'applique pas aux communications :

7.4 Suivi des déclarations

Suite à une déclaration de soupçon, l'AMLCO :

8. CONSERVATION DES DOCUMENTS

8.1 Documents à conserver

Conformément aux articles 60 à 65 de la Loi, le cabinet conserve les documents suivants :

8.2 Durée de conservation

Les documents sont conservés pendant 10 ans :

À l'expiration de cette période, les documents sont détruits, sauf disposition légale contraire.

8.3 Méthode de conservation

Les documents sont conservés :

Les systèmes de conservation utilisés garantissent :

9. FORMATION DU PERSONNEL

9.1 Personnes concernées

Conformément à l'article 8 et suivants de la Loi, tous les collaborateurs du cabinet dont les fonctions sont susceptibles d'être exposées au risque de BC/FT doivent recevoir une formation adéquate.

Sont notamment concernés :

9.2 Contenu de la formation

La formation porte notamment sur :

9.3 Modalités et fréquence

La formation est dispensée :

Les modalités de formation peuvent comprendre :

9.4 Documentation et suivi

L'AMLCO tient un registre des formations dispensées comprenant :

Une attestation de participation est remise à chaque participant et conservée dans son dossier.

10. ANNEXES

Les annexes suivantes font partie intégrante de la présente procédure :

ANNEXE 1 : MATRICE D'ÉVALUATION DES RISQUES CLIENTS

[Cette annexe doit contenir la matrice d'évaluation des risques utilisée par votre cabinet. Voici un exemple de structure qui peut être adapté à vos besoins spécifiques.]

Critères d'évaluation

L'évaluation du niveau de risque d'un client repose sur les critères suivants :

Catégorie Critère Risque faible (1) Risque standard (2) Risque élevé (3)
Profil du client Type de client Administration publique, société cotée PME établie depuis plus de 3 ans Structure complexe, société récente
Statut de PPE Non PPE - PPE, famille de PPE ou proche de PPE
Activité Secteur d'activité Secteur à faible risque Secteur standard Secteur à haut risque (immobilier, commerce d'art, etc.)
Cohérence activité/revenus Parfaitement cohérent Cohérence normale Incohérences notables
Géographie Résidence/établissement Belgique, UE Pays hors UE à risque standard Pays à haut risque
Activités internationales Activité uniquement belge Activité européenne Activité avec pays à haut risque
Opérations Nature des opérations Simples et récurrentes Variées mais classiques Complexes ou inhabituelles
Utilisation d'espèces Aucune Limitée Importante

Méthode de calcul

Le score total du client est la somme des points attribués pour chaque critère.
Classification du risque :

Facteurs de risque élevé obligatoires (entraînant automatiquement un classement en risque élevé) :

ANNEXE 2 : LISTE DES INDICATEURS D'ALERTE (RED FLAGS)

[Cette annexe doit contenir une liste détaillée des indicateurs d'alerte que vos collaborateurs doivent surveiller. Voici un exemple qui peut être adapté à vos besoins spécifiques.]

Indicateurs liés au comportement du client

Indicateurs liés aux transactions

Indicateurs liés à la structure d'entreprise

Indicateurs liés au secteur d'activité

Indicateurs liés aux zones géographiques